Revenant sur mon travail de DEA, il m’a paru utile de revenir sur certains détails concernant l’identité de l’architecte de la mosquée de Mohamed bey el-Mouradi qui reste à ce jour indéterminée.
La personnalité de l’architecte en ayant tracé les plans n’a jamais été établie avec certitude et reste toujours inconnue. Ce problème avait été exposé dans mon travail, sans toutefois prendre position, faute de documentation probante.
Certains chercheurs ont suggéré le nom d’un jeune architecte français, Augustin-Charles D’Aviler, alors que d’autres l’ont rejeté en suggérant le nom d’Amelot, ingénieur français. Je présenterai dans cet article deux hypothèses qui paraissent raisonnables : une première, que je considère plausible, et qui permet de croire que l’architecte D’Aviler est seul l’auteur de cet édifice religieux, puis une seconde qui privilégie un compromis entre D’Aviler et un architecte turc.
C’est suite à une trouvaille fortuite de documents importants dans la Bibliothèque Nationale de France (département des cartes et estampes) que j’ai décidé de revenir sur ce problème et d’exposer un point de vue personnel sur la question.
Les recherches menées aux archives nationales de France et à la Bibliothèque Nationale ne m’ont rien révélé de décisif. Cependant, je dirai qu’il est fort probable que les plans de la mosquée de Mohamed bey ont été commandés à D’Aviler au moment de sa détention à Tunis. Ce dernier a bien pu travailler seul -en se basant sur ses faibles connaissances de l’art ottoman-, ou en faisant appel à l’aide d’un vrai spécialiste de l’architecture turque. Dans les deux cas, les plans tracés ont probablement été corrigés, quelques années plus tard, par Amelot au moment de la construction.Pour ce qui est de mon avis personnel, basé sur mon analyse des dessins de la Bibliothèque Nationale de France, je privilégierai la première hypothèse puisque ce monument religieux me paraît être l’œuvre du seul architecte français D’Aviler maîtrisant sommairement les concepts de l’architecture ottomane. Au moment de son édification, les plans de cette mosquée ont été révisés par l’ingénieur français Amelot qui était probablement de passage à cette époque à Tunis et qui peut-être était un vrai connaisseur de l’art ottomano-turc.
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1 commentaire:
Importante decouverte Chiraz... Bravo!
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