Je partage avec vous ce soir mon premier article « Etude architecturale de la mosquée de Mohamed bey el-Mouradi » publié en 2006 dans la Revue d’Histoire Maghrébine -n°123- (Fondation Temimi pour la Recherche Scientifique et l’Information).
Cet article est un résumé d’une partie de mon mémoire de DEA en Patrimoine et Archéologie dirigé par Monsieur Faouzi Mahfoudh et soutenu en novembre 1999 à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis. Le mémoire est intitulé : « Etude architecturale et décorative de la mosquée tunisienne à l’époque turque : Exemple de la mosquée de Mohamed bey el-Mouradi ».
L’objectif de ce travail est l’étude des caractéristiques conceptuelles, structurelles et constructives de la mosquée de Mohamed bey el-Mouradi (connue depuis longtemps sous le nom de la mosquée de Sidi Mehrez, à cause de sa proximité avec la zaouïa de Mehrez ibn Khalef) édifiée à Tunis entre 1104/1692 et 1109/1697. Cet édifice occupe une place importante dans le patrimoine tunisien en le comparant aux autres monuments religieux de la même époque puisqu’il est l’unique exemple à avoir reproduit sur le sol tunisien un prototype ottoman à coupole centrale.
Il ne s’agit pas ici de décrire l’ensemble de la mosquée mais d’en donner une rapide description pour pouvoir en analyser la structure architecturale.
Cette étude me permet de mettre en lumière l’originalité de l’architecture de cet espace religieux tant au niveau de l’harmonie de sa répartition et organisation spatiale qu’au niveau de la richesse des modes et matériaux de construction utilisés.
En effet, la mosquée, objet de mon article, a été conçue d’une manière très étudiée et son plan présente une ordonnance architecturale équilibrée. Je rappelle que la salle de prières de cet édifice a été dessinée selon un plan modulaire témoignant d’une grande régularité spatiale et que les façades intérieures et extérieures ainsi que les coupes de cette salle présentent à leurs tours une organisation assez rythmée.
L’article présente aussi une étude des éléments porteurs de l’ensemble de l’édifice et le rôle joué par ces derniers dans le maintien de l’équilibre de la mosquée. En effet, la couverture hémisphérique de la salle repose sur ces supports servant de points d’appui et assurant la verticalité de l’ensemble.
En outre, mon travail analyse les méthodes constructives de ces différents supports de la mosquée et montre la grande diversité des matériaux de constructions utilisés.
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2 commentaires:
merci pour ce partage.
je veux juste poser une question sur le sens du terme " la structure architecturale " ?
rappelons que le mot "structure" change de sens selon le paradigme de chercheur;
dans le sens "mécanique", on se limite à la decomposition en composantes elémentaires:
exemple: une colonne se decompose en 3 partie ( chapiteau , fut et base).
dans un sens plus large, le mot structure englobe aussi l'etude de la relation entre ces element constitutives.
dans les 2 cas, j'aimerai bien savoir la logique que vous avez optez pour decomposer cet objet architectural.
Merci pour tes messages.
Ce que vous dites dans ce message est correct.
La structure architecturale est le système permettant d’assurer le maintien et l’équilibre du bâtiment. C’est aussi la manière dont un édifice est bâti, ou encore, l’assemblage et la disposition des composants architecturaux d’un édifice.
L’étude des différents éléments constitutifs de la mosquée et aussi des relations entre eux était importante pour une bonne analyse architecturale de la mosquée. C’est la manière avec laquelle on procède pour mieux comprendre le principe de la conception architecturale de l’édifice.
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